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Rodilhan commune
En 1789 les révolutionnaires, marqués par l'esprit cartésien et la philosophie des lumières, et sous l'impulsion de Mirabeau, créent les communes à partir des paroisses, les cantons, les districts, les départements.
Le 14 décembre 1789, l'Assemblée nationale votait une loi créant les communes désignés comme les plus petites divisions administratives en France. Toutes les communes avaient le même statut, disposaient d'un conseil municipal élu par les habitants, d'un maire, d'une maison commune, la mairie, afin d'accueillir les réunions du conseil et l'administration municipale.
Mais dans un certain nombre d'endroits, la paroisse ne devint pas une commune : ce sont plusieurs paroisses qui déterminèrent cette entité. Ainsi les paroisses de Bouillargues, Caissargues, Garons et Rodilhan constituèrent une seule et même commune : Bouillargues, par décret du 10 novembre 1790.
Bien que peu d'écrits nous parvinrent, période de troubles aidant, nous ne pouvons qu'imaginer l'amertume de certains habitants que nous trouvons exprimée quelques temps plus tard, dans le compte rendu d'un conseil municipal du 6 mai 1832 :
"ce n'est pas sérieusement que les habitants de Garons se prévalent de la difficulté, surtout dans l'hiver, de faire à Bouillargues les déclarations de naissance, de décès les déclarations de naissance et de décès ne sont pas sans doute assez fréquentes et n'arrivent pas précisément dans les mauvais temps pour que l'inconvénient qu'ils signalent soit réel.
C'est d'ailleurs Garons qui, la première, obtiendra son "indépendance" et se verra ériger en commune le 19 octobre 1835 par une ordonnance de Louis Philippe. L'exemple ne passera pas aussi facilement inaperçu ... les paroisses de Caissargues et Rodilhan vont commencer aussi à exiger leur séparation.
Si Caissargues crée en 1854 une commission syndicale et obtient en 1904 (JO du 17 janvier) ce qu'elle réclamait, les Rodilhanais tarderont un peu plus.
3 sièges étaient attribués aux rodilhanais pour siéger en conseil municipal. Leurs voix, faiblement prépondérantes, ne pesaient que peu dans l'administration de la vie de la cité, et l'antériorité de ténacité et d'amour pour leur paroisse des rodilhanais ne pouvaient que renforcer la population dans son désir d'autonomie. Ainsi en 1889 une première commission spéciale est créée pour étudier la demande rodilhanaise ... sans suite ! Les évènements politiques, les guerres ont certainement aidés à ce que cette demande revienne régulièrement sans aboutir.
Une demande sera faite auprès du conseil général le 4 octobre 1907, une autre en conseil municipal le 13 août 1936, un travail plus important commencera après la seconde guerre mondiale et finira par aboutir par l'arrêté du préfet du Gard du 17 mai 1961 érigeant le hameau de Rodilhan en commune. La parution au JO se fera les 18 et 19 septembre 1961.
La commune sera composée, plus ou moins des territoires de l'ancienne paroisse, et de parcelles cédées par la commune de Nîmes.
En 1860 le territoire de Rodilhan se déterminait ainsi : Est - moulin de Manduel et le Mazet. Nord - moulin de l'hôpital et mas de Peyre (ou mas des Isles). Ouest - Mas du rat, la campagne de Carbonnel et la maison de plaisance dite de Polvellière. Le mas du Pont de Car, de Bourges et de Laval et la guérite sise en face du mas de Laval en bordure de la ligne de chemin de fer.
Le 1er janvier 1962 une "délégation spéciale" formée de Edmond Allier, président, Etienne Bautias, assesseur et Paul Navel, assesseur est nommée pour gérer les affaires de la nouvelle commune. La population de Rodilhan sera de 308 habitants, convoquée aux urnes le 28 janvier 1962 pour élire son conseil municipal qui sera composé de : Pierre Allier, Fernand Aloisi, Pierre Barrère (Maire), Jean-Marie Chauvet, Maurice Goudet, Louis Laval, Alexandre Legrand (Adjoint), André Navel, Yves Thérond, Etienne Vier, Jacky Vier.